ACADEMIE DE LYON
PNI
2INNOVATION N° 3
NOTRE DEFI:
REUSSIR L’INSERTION D’ELEVES EN DIFFICULTE
DATE: 28/O5/99
ETABLISSEMENT
LP Hélène BOUCHER
18 RUE
ROSENBERG 69631 VENISSIEUX CEDEX
tél :: 04 72
90 03 40télécopie: 04 72 90 03 50
PERSONNE CONTACT
Mme Martine
GAYRAL
documentaliste
Sommaire :
1. Les points
stabilisés
2.
Les difficultés
UN PARI : REUSSIR L’INSERTION D’ELEVES EN DIFFICULTE
- Objectifs
de l’action
- Démarches
choisies
- Regards
sur l’action
- Evaluation de l’action
- Transferts / Diffusions
- Lexique
- Zoom
LES
POINTS STABILISES-LES DIFFICULTES
Actuellement notre évaluation porte sur l’analyse
des moyens mis en place par les équipes et non pas sur les résultats
observés au niveau des élèves.
1°) LES
POINTS STABILISES
Ils sont principalement liés, dans notre
action, à notre travail en équipe et avec nos partenaires extérieurs.
·
Nous savons utiliser les compétences de tous
grâce à une bonne connaissance de chacun d’entre nous et grâce à la
stabilité du groupe.
·
Nous savons élaborer nos projets en
anticipant:: ils se préparent en effet collectivement en mai-juin
pour l’année suivante.
·
Nous avons su créer des outils de
positionnement, de suivi et d’évaluation: une fiche statistique
sociale et scolaire, une fiche « Ma formation, mon projet » , une autre
« Ma personnalité, mon comportement », et enfin une liste de
savoir-faire transversaux.
·
Ces fiches permettent de constituer un «
dossier » pour chaque élève; ces dossiers sont à la disposition de
tous les membres de l’équipe et servent de support lors des
entretiensindividuels.
·
Nous arrivons à « rentabiliser au maximum »
nos concertations, compte-tenu du peu de temps dont nous disposons,
et chaque séance fait l’objet d’un compte-rendu diffusé
systématiquement à chacun.
·
Lors de ces concertations, nous
prenonscollectivement toutes les décisions inhérentes au groupe
classe afin d’apporter une remédiation rapide aux problèmes de comportement
ou de résultats scolaires.
·
Tout au long de l’année, nous valorisons les
productions, généralement pluridisciplinaires, à l’intérieur du
lycée : expositions diverses, défilé de mode, vitrine et boutique,
roman-photo, clip vidéo...
·
Nous avons transféré notre expérience
sur une autre équipe de l’établissement pour une classe parallèle et nous
répondons actuellement à une demande de transférabilité de nos actions sur
un lycée professionnel de St-Etienne dont la section Habillement pose aussi
problème.
·
Nous savons évaluer nos besoins en termes de
formation dans le cadre des actions négociées de la MAFPEN, ainsi
que nos besoins en aide extérieure.
2°) LES DIFFICULTES
Elles sont réelles et jalonnent notre
travail.
·
Comment éviter la démotivation et l’épuisement
que connaissent ponctuellement certains d’entre nous?
·
Comment trouver des consensus lorsque
les divergences subsistent entre nous, celles-ci étant souvent liées au
manque de cohérence de nos exigences respectives?
·
Comment généraliser l’action à
d’autres sections de l’établissement, compte-tenu de l’investissement que
représente ce fonctionnement en équipe pluricatégorielle?
Ne pourrait-on pas y voir la limite à la
transférabilité de notre action?
UN PARI : REUSSIR L’INSERTION D’ELEVES EN DIFFICULTE
Composition de l’équipe
innovante 1998-99 :
Martine Gayral : documentaliste
Denise Gianini : chef des travaux Habillement
Danièle Moulin : professeur d’Arts Plastiques
Catherine Pointreau : professeur Lettres-Histoire
Marie-Thérèse Simon : professeur d’Habillement
Jocelyne Sombardier : professeur d’Habillement
1-Description de l’action
Nous accueillons dans la section Habillement des
adolescentes en grande difficulté.
Nous avons fait le pari de remotiver ces élèves à
l’aide d’un travail pluridisciplinaire afin, dans un premier temps,
de les aider à réussir leur insertion sociale et scolaire puis leur entrée
dans la vie active.
2-Rappel du contexte
a) Le cadre
Le L.P. H.BOUCHER, principalement à vocation hôtelière,
est situé à Vénissieux
Cet établissement est classé en Z.E.P. depuis 1984
et la section Habillement y occupe une situation particulière, le « profil
» des élèves contribuant à donner une image dévalorisée à cette
section. En effet, la majorité des adolescentes cumulent de nombreux
handicaps. (ANNEXE 1)
Tout d’abord, sur le plan social :
élèves provenant de quartiers « difficiles », issus de milieux sociaux
défavorisés, connaissant la précarité et le chômage, parents gérant
difficilement des familles nombreuses et s’impliquant peu dans la scolarité
de leurs enfants, adolescentes tiraillées entre deux civilisations et
cédant à l’intolérance et à la montée de l’intégrisme, élèves rejetant
toute notion de citoyenneté et choisissant le « hors-la-loi », la violence.
Ensuite, sur le plan scolaire : des
parcours scolaires laborieux et variés qui aboutissent à des classes
totalement hétérogènes, tant au niveau des âges (5ans d’écart d’âge dans
les classes) que des apprentissages fondamentaux (cas d’illettrisme) ; des
élèves habituées à un enseignement individualisé (C.I.P.P.A., S.E.G.P.A.)
et qui se retrouvent dans une classe de 24 élèves, en enseignement général
; un emploi du temps surchargé (35h hebdomadaire) et mal réparti ; des
orientations par défaut....tout cela explique le faible taux de réussite au
C.A.P. (24% en 1998).
Enfin, l’avenir professionnel de ces
élèves est compromis dans la mesure où le secteur industriel Habillement
est en crise et donc peu porteur d’emplois, où les emplois proposés sont
souvent précaires et où les contacts professionnels-enseignants sont très
difficiles.
9 BOUC.DOC
b) Historique
Dès 1990, devant l’urgence de la situation , une action
« insertion de la section Habillement » est mise en place dans le cadre du
Projet d’Etablissement.
Dès lors, chaque année, des actions d’insertion portant
sur la totalité de la section C.A.P. Industrie Maille Habillement en 3 ans
ont lieu, grâce à des financements Projet d’Etablissement, Z.E.P. et Permis
de Réussir ( Région ).
A la rentrée 1996, profitant de la mise en place du
C.A.P. en 2 ans, nous avons décidé de faire porter notre effort sur la
nouvelle classe de C.A.P. post-3ème.
c) Domaines
évalués
Les évaluations se feront au niveau des adultes pour ce
qui concerne le « vécu » de l’équipe et au niveau des élèves pour leurs
savoir-être et leurs savoir-faire.
d) Modalités
d’engagement de l’équipe
Saisissant l’opportunité de l’ouverture du C.A.P. I.M.H.
en 2 ans annoncée pour la rentrée 96, les personnels impliqués depuis
plusieurs années dans les actions d’insertion des élèves d’Habillement
souhaitent constituer une équipe basée sur le volontariat.
Le 5 avril 96, un appel est lancé et aboutit à la
constitution d’une équipe pluricatégorielle s’engageant à suivre la
classe le temps de la formation.
Dès mi-mai, l’équipe commence des réunions de concertation
pour préparer les projets 96-97. L’équipe trouve que « l’appel d’offres à
des équipes innovantes », paru dans le B.I.R. n°31 du 13 mai 96 correspond
à ses projets et elle se porte candidate pour l’axe 4 : développer le
potentiel des élèves.
Le 23 octobre 1996, Mr Fabre, chargé du suivi de
l’équipe au niveau de la MAFPEN, demande à l’équipe de réfléchir à l’aspect
innovant et transférable de l’action.
En janvier 1997, un premier Contrat Innovation-Recherche
est signé et ce, pour deux ans.
A la rentrée 98, un second contrat est signé pour 2 ans
, également avec Mme Caty-Lesle comme accompagnateur.
3-Objectifs
de l’action
a) Objectifs
initiaux
Nos objectifs visent à aider les élèves à se
construire un projet personnel s’appuyant sur des savoir-être
tels que le comportement, la gestion de l’agressivité, le respect des
consignes et du règlement, et sur des savoir-faire plus axés sur les
connaissances professionnelles, théoriques et générales.
b) Evolution
des objectifs
Nos objectifs n’ont pas été fondamentalement modifiés.
Cependant, nous avons évolué dans nos champs d’action afin de nous
adapter à un public un peu différent.
En effet, le premier changement est le remplacement du
C.A.P. en 3 ans post-5ème par un C.A.P. en 2 ans post-3ème ;
de ce fait, nous recevons maintenant un public d’adultes dans cette
section. Ce nouveau profil d’élèves ainsi que la note de cadrage de
l’innovation 9 nous ont incités à orienter davantage nos actions vers les
notions de démocratie, de responsabilisation et de citoyenneté.
Pour ce qui est des adultes, le travail de réflexion
fait avec les accompagnateurs MAFPEN a permis d’améliorer nos outils de
communication, avec pour objectif la transférabilité de notre action et
aussi de mieux définir nos besoins en formation liés à nos objectifs
et à nos difficultés.
4
-Démarches choisies
a) Durée
du projet
Notre projet s’étale sur deux années scolaires, ce qui
correspond à la durée de la formation de la classe concernée (nouvelle
appellation :C.A.P. Prêt-à-Porter en 2 ans).
b) Chronologie du projet
Phase de préparation :
Avant chaque cycle de deux ans, nous faisons une mise en
place du projet au 3ème trimestre de l’année scolaire
précédente. Il s’agit :
n
d’une part de constituer l’équipe de volontaires
motivés (enseignants et autres personnels) qui s’engage alors à mener
le projet jusqu'à son terme,
n
d’autre part d’organiser diverses réunions au cours
desquelles l’équipe et les intervenants précisent les objectifs
ainsi que les modalités des actions prévues.
n
enfin, l’équipe établit la synthèse des actions
( ANNEXE 2 ) et monte les dossiers qui permettront la validation du
projet auprès des différentes institutions susceptibles d’apporter une aide
stratégique ou financière (Conseil d’Administration du lycée, Région, Rectorat,
Z.E.P., mairie, candidature « Equipe Innovante », Centre Michel Delay*...)
Phase de réalisation :
Dès la rentrée des élèves en 1ère année,
s’amorce la phase « opérationnelle » et les actions prévues
précédemment sont menées en continu jusqu’au mois de juin.
De plus, nous saisissons toutes les opportunités
offertes par l’extérieur et correspondant à nos projets pour introduire de
nouvelles actions (Mondial des Métiers, concours A.M.O.P.A.*, semaine de la
Femme à Vénissieux, Journée contre le Sida...)
Phase d’évaluation :
A la fin de l’année scolaire, l’équipe établit un
premier bilan qualitatif et quantitatif qui est envoyé aux
différentes institutions préalablement citées.
Nous réajustons alors les actions prévues pour la
seconde année.
c) Stratégies
retenues :
Elles sont de deux ordres : d’une part nous avons retenu
des stratégies « fonctionnelles », c’est-à-dire des façons de
travailler avec les élèves d’autre part, des stratégies « thématiques »,
c’est-à-dire des axes de travail prioritaires.
Quatre stratégies « fonctionnelles »
pour notre équipe
n Un
travail systématique en équipe pluricatégorielle comprenant l’équipe
pédagogique, l’infirmière, l’assistante sociale, la conseillère
d’orientation, le chef des travaux Habillement, l’intendante et la
documentaliste. Les décisions sont prises collectivement par cette équipe
et l’information de chaque membre est systématique (convocations, comptes
rendus de réunions, messages informels, transmission de textes officiels,
publicités pour des manifestations extérieures...)
Un travail avec des partenaires extérieurs de
notre secteur géographique que nous avons choisis pour leur compétence : le
cinéma Gérard Philipe, le C.D.H.S.*, la mairie de Vénissieux,le centre
Michel Delay, l’A.N.P.E. de Vénissieux, « Traction Avant Cie »*, l’Espace
Jeunes* etc. Tous ces partenaires sont fiables et fidèles.
9
BOUC.DOC
n
Nos actions se déroulent tout au long de l’année
scolaire soit en coanimation, c’est-à-dire
avec au moins deux intervenants simultanés, soit en pluridisciplinarité,
c’est-à-dire avec l’intervention successive d’enseignants puis de
partenaires.
n
Afin de donner aux élèves un retour positif de nos
actions, nous organisons systématiquement et tout au long de l’année une mise
en valeur de leurs réalisations : expositions, mise en valeur de la
boutique de prêt-à-porter, défilé de mode, albums photos, danses,
poésies...
Quatre stratégies « thématiques » pour
les élèves :
Axe 1 : connaissance et suivi des
élèves
n Nous
effectuons le suivi personnalisé de chaque élève avec un
positionnement et une prise en compte de son projet de départ, la
constitution d’un dossier personnel à partir d’outils créés par l’équipe et
un entretien individualisé avec 2 membres de l’équipe pluricatégorielle .(
voir ZOOM )
n
Des rencontres systématiques avec les
familles pour leur remettre en main propre le bulletin trimestriel de leur
enfant.
n
Des bilans collectifs équipe-classe pour
réguler les phénomènes de groupes au 2ème et 3ème
trimestre.
n
Des concertations del’équipe pluricatégorielle
pour remédier rapidement et collectivement aux problèmes qui peuvent surgir
et pour évaluer et coordonner les actions (1 fois par mois).
n
Des sorties à la journée ou des voyages
de plusieurs jours pour une meilleure cohésion du groupe classe.
Axe 2 : santé et citoyenneté
n Elaboration
d’un livret ressource personnalisé « Santé et citoyenneté » à partir
des besoins exprimés par les élèves : travail pluridisciplinaire et en
coanimation avec des intervenants extérieurs.
n
Nous organisons la Formation à l’Attestation de
Formation de Premier Secours assurée par les pompiers.
Axe 3 :découverte du monde du travail
et ouverture sur l’actualité
n Visite
d’expositions ou de musées en rapport avec la mode.
n
Visite d’entreprises du secteur habillement.
n
Participation au 3ème Mondial des
Métiers (février 99) axé sur la mode (création de deux vêtements
enfants pour le défilé des Filous)
Axe 4 : s’enrichir de nos différences
culturelles pour créer
Cet axe est le prolongement du stage MAFPEN
« Islam et Laïcité » suivi par l’équipe pluricatégorielle en avril 98 dans
le cadre des actions négociées avec le centre Michel Delay.
Il vise à affirmer la laïcité de l’école tout en
respectant les différences culturelles et religieuses de chacun.
Lancement de l’action avec un spectacle de
la Biennale de la danse « Mediterranea » en septembre 98
n
Chaque trimestre, un film traitant de la «
différence » et si possible suivi d’un débat avec un intervenant.
n
Chaque semaine, atelier d’expression corporelle pour
apprendre à connaître son corps et à mieux réaliser ainsi des figurines de
mode.
n
Au 2ème trimestre, atelier de
création poétique à partir du thème « Femme et Différence »
n
Fabrication de costumes de 4 régions de France à
l’occasion de repas régionaux servis au restaurant d’application du lycée
en collaboration avec la section Hôtellerie du lycée.
n
Apprendre à se connaître à travers six fêtes ou
célébrations, sélectionnées par l’équipe et le Centre Michel Delay.
Cette action porte sur les deux niveaux de la section Habillement.
~ Halloween : 31 octobre, magie et
sorcellerie à travers une fête païenne celtique.
~ La Toussaint : 1er novembre,
les rites funéraires selon les religions et le thème de la mort à partir de
la visite commentée par un historien des deux cimetières de Vénissieux.
~ L’Aïd, mi janvier et Mardi-Gras,
mi-février, les périodes de jeûne et les repas festifs dans les religions à
partir d’un repas maghrébin et d’un repas de carnaval au lycée.
~ La journée de la femme, 8 mars, la
condition féminine dans le monde et la contraception avec l’intervention du
planning familial.
~ Le 8 mai 1945, l’holocauste à partir
d’une visite au Musée de la Résistance et de la Déportation de Vénissieux,
d’une étude des plaques commémoratives de la commune et d’une journée au
Musée-Mémorial d’IZIEU.
d) Description
précise d’une action
Nous avons choisi le thème « La Journée de la Femme
»
Préparation :
Suite à notre stage « Islam et laïcité » il a semblé
indispensable à l’équipe pédagogique élargie de traiter la condition de la
femme en mettant un accent particulier sur les conséquences de
l’intégrisme.
La Journée Nationale de la Femme a donc été retenue pour
travailler ces différents points.
En septembre 98, des réunions ont permis d’affiner le
projet
Fin septembre 98, nous avons été contacté par le «
Collectif des femmes » de Vénissieux proposant de nous impliquer dans la «
Semaine de la Femme » du 1er au 8 mars (ANNEXE 3).
Mi décembre, une rencontre est organisée pour la mise en
place du projet et son articulation avec l’atelier danse.
Fin janvier 99, le projet définitif est envoyé au maire
( ANNEXE 4 )
Réalisation :
L’atelier danse : il a commencé dès septembre
avec pour objectif un travail sur le corps de la Femme .Tous les mercredis
une danseuse professionnelle prend un demi groupe d’élèves pendant 1 h au
lycée.
L’atelier poétique : il se déroule de janvier à
février, soit un module de 10 h. Il est animé par le professeur de
Français, la documentaliste et l’aide documentaliste.
n
2h : Recherche personnelle de mots symbolisant la
Femme ( ANNEXE 5 ). Mise en commun des différentes représentations de la
Femme
n
4h : Distribution de poèmes puis individuellement
appropriation de mots, d’expressions. Repérage des différentes techniques
poétiques.
n
4h : création individuelle des poèmes (voir ANNEXE
6)
Ces poèmes ont été mis en valeur d’une part
sous forme de recueil et d’autre part, par le biais d’une exposition
dans le lycée.
Le 3 mars, réception à l’Hôtel de Ville de Vénissieux,
dans le cadre de la Semaine de la Femme : les élèves présentent l’atelier
danse et les comédiens de Traction Avant Cie lisent leurs poèmes (voir
ANNEXE 7)
Au C.D.I., pendant tout le mois d’avril
présentation de romans et de documents sur l’évolution de la condition des
femmes ainsi qu’une sélection de magazines de la presse féminine. Dans le
couloir, exposition ayant pour thème l’image de la Femme vue par différents
peintres.
Diffusion du film « Les silences du palais
» et animation A.C.R.I.R.A.* le 9 avril 1999.
Travail sur la contraception avec l’infirmière et
l’assistante sociale : photolangage, intervention du Mouvement de
Planification et du Bus Info Santé. (ANNEXE 8)
Défilé de Mode le 21 mai, au lycée, nous avons
présenté tout ce qui avait été réalisé dans le cadre du travail sur la
Femme ( ANNEXE 9)
5-Regards
sur l’action
a) Mémoire
de l’action
Chaque fin d’année scolaire, un bilan est donné à
tous nos organismes financiers selon leurs demandes et un récapitulatif
des réunions est établi.
Après chaque réunion (une par mois
environ), un compte-rendu est distribué aux membres de l’équipe
pédagogique élargie.
b) Conditions
facilitantes
Sur le plan financier, les actions sont prises en
charge principalement par le « Permis de réussir » (crédits de
fonctionnement et heures supplémentaires).
Ensuite, nos actions se déroulent d’une manière
satisfaisante grâce à une bonne connaissance mutuelle de
chacun, à une grande stabilité de l’équipe et à la coordination tant
interne qu’externe qu’assure la documentaliste. De plus, notre réseau
d’intervenants extérieurs est particulièrement fiable. Enfin,
nous devons noter que notre chef d’établissement suit notre projet avec
bienveillance.
c) Les
obstacles
Nous regrettons vivement de ne pas avoir de créneaux
horaires communs pour la concertation, ce qui implique une surcharge de
travail. D’où la fatigue, la lassitude et parfois l’abandon de certains
membres de l’équipe.
De plus pour une meilleure efficacité en enseignement
général, il paraît indispensable de travailler avec des classes
dédoublées.
d) Aspects
innovants
n Par rapport à notre pratique,
nous travaillons systématiquement en équipe pluricatégorielle, basée sur
le volontariat.
La stabilité de notre équipe, la solidarité et la
disponibilité de tous nous permet de traiter rapidement, collectivement et
de façon régulière les problèmes rencontrés par chacun.
De plus, nous travaillons en co-animation
avec des intervenants extérieurs fiables. Enfin, nous veillons à ce
que l’information circule correctement au sein du groupe et que la communication
soit efficace et précise.
n
Par rapport aux élèves, nous privilégions les acquisitions de
savoir-faire en nous appuyant sur des supports extra scolaires,
ce qui nous permet de traiter des thèmes liés à l’actualité tout en
saisissant les opportunités qui nous sont offertes par les structures
extérieures : projet mairie, forum des métiers...
Nous nous efforçons d’aboutir à des productions
d’élèves permettant de valoriser la section voire l’établissement ou le
quartier.
De plus, tout au long de l’année nous effectuons un
suivi individualisé et rigoureux des élèves à l’aide d’outils
permettant de constituer un dossier pour chaque élève (voir ZOOM).
n
Par rapport à l’établissement, la section Prêt-à-Porter est la seule qui
fasse véritablement l’objet d’un projet d’équipe constituée.
6-Evaluation
de l’action
n
Au niveau des élèves, nous n’avons toujours pas mis en place de
véritable démarche d’évaluation d’acquis scolaires, le
C.A.P. pouvant être considéré comme l’évaluation terminale et officielle.
Notre priorité réside dans l’évaluation «
comportementale » des élèves (voir Zoom).
n
Nous constatons que la relation élèves-école s’améliore, et nous le
mesurons dans le bilan des sanctions établi au 15 mai 99. Pour la classe de
2nde IMH, on note 35 avertissements et 3 exclusions temporaires.
Pour la classe parallèle de 2nde Cuisine,
avec un effectif identique (23 élèves) et un recrutement très sélectif (
195 dossiers pour 24 places contre 59 dossiers en Habillement), on relève
57 avertissements et 6 exclusions temporaires.
Il est à noter aussi que les 35 avertissements des IMH
se répartissent ainsi : 14 pour comportement, 7 pour manque de travail dont
3 en E.P.S., 8 pour retards et 6 pour oublis de matériel. L’attitude de nos
élèves face à la citoyenneté a beaucoup progressé et nous rencontrons moins
d’incivilités, de violences, de dégradations . Cependant, les problèmes
de vols restent préoccupants et sans solutions réelles.
Enfin, on peut dire que l’insertion scolaire des élèves
de 2 IMH est en progrès dans la mesure où nous n’avons enregistré qu’une
seule démission d’élève et aucun conseil de discipline pour
cette classe.
nIl
faut noter que le stage négocié avec le Centre Michel Delay « LOI, REGLES
ET APPRENTISSAGE » (mars 99) a amené l’équipe pédagogique à constater que
le mot « avertissement » recouvrait indifféremment des problèmes graves de
comportement, des problèmes de ponctualité et d’assiduité ou des oublis de
matériel. Quatre avertissements entraînant systématiquement une journée
d’exclusion, nous avons relevé un nombre important d’exclusions temporaires
qui n’ont pas réglé les problèmes.
L’équipe a donc conclu qu’il fallait mieux cibler les
sanctions, les hiérarchiser et rendre l’élève acteur de son
comportement en instaurant par exemple un système de carte à points
Une réflexion dans ce sens est actuellement menée au
niveau du CONSEIL DE LA VIE LYCEENNE.
nEn
ce qui concerne l’insertion professionnelle, nous la mesurerons
principalement lors du retour de stage en entreprise en effectuant un bilan
des appréciations des maîtres de stage ainsi qu’un bilan du vécu des
élèves en entreprise.
n
Au niveaudes adultes, nous n’avons pas construit d’outils d’observations
rigoureux mais on peut noter la bonne participation aux réunions de
concertations, de bilans, de projets ( 80 % de présents ).
De plus, nous n’avons pas noté de conflits importants
au sein de l’équipe mais seulement des divergences de points de vue sur
certaines activités.
Quoi qu’il en soit, le climat de confiance qui s’est
crée au sein de l’équipe permet à tous de se sentir écoutés, compris,
soutenus. La stabilité de l’équipe est remarquable et les seuls
changements sont dus à des problèmes d’absentéisme pour maladie ou
mutations.
n
Au niveau de l’établissement, la communauté scolaire reconnaît le
travail de l’équipe, ce qui entraîne la notion « d’équipe ressource
» lors des difficultés rencontrées dans d’autres classes. Cependant, cette
même équipe est parfois critiquée en tant que groupe privilégié(
financement assuré pour les activités de la classe ). De plus, le fait de
mettre en valeur les travaux de cette section crée un sentiment de «
jalousie » au sein du lycée.
7 -Transferts / Diffusions
Actuellement, le transfert est réalisé
sur le plan local à l’intérieur du lycée dans une classe parallèle
(Terminale TIMH), avec une nouvelle équipe d’enseignants, certains ayant
déjà travaillé sur ce projet.
De plus, l’ouverture d’une nouvelle section CAP Gestion
de la Propreté Urbaine a posé de très sérieux problèmes cette année,
principalement comportementaux. L’équipe pédagogique de cette classe
sollicite actuellement l’aide de l’équipe innovante pour travailler
différemment dès la rentrée prochaine.
LEXIQUE
A.C.R.I.R.A. :
Association des Cinémas de Recherche Indépendants de la Région Alpine
A.M.O.P.A. : Association des Membres
de l’Ordre des Palmes Académiques
C.D.H.S. : Comité Départemental
d’Hygiène Sociale
Centre Michel DELAY : pôle de
formation, d’information et de développement « Ecole et Société »
Espace JEUNES : service municipal à
la disposition des jeunes pour les orienter, les aider dans leurs démarches
TRACTION AVANT Cie : compagnie visant
à développer les activités éducatives, culturelles et artistiques dans les
lieux de vie difficile
ACADEMIE DE LYON
Lycée
Professionnel H. BOUCHER 18, rue Rosenberg 69631 VENISSIEUX CEDEX
Tel
: 04.72.90.03.40 Fax : 04.72.90.03.50
Personne
contact : Martine GAYRAL 04.72.90.03.51
Axe
: CITOYENNETEN°9
ZOOM :
SUIVI PERSONNALISE DE L’ELEVE
Les élèves accueillies dans la
classe de 2nde Industrie Maille Habillement arrivent en situation
d’échec scolaire et ont subi leur orientation plus qu’elles ne
l’ont choisie.
Il est donc indispensable de les aider à construire
leur projet personnel à l’aide d’outils d’évaluation et de
positionnement élaborés par l’équipe pédagogique élargie.
·
Dès la rentrée scolaire, le professeur principal
demande aux élèves de remplir la fiche STATISTIQUE SOCIALE ET SCOLAIRE (
ANNEXE A ), la fiche MA PERSONNALITE, MON COMPORTEMENT ( ANNEXE B ) et la fiche
MA FORMATION, MON PROJET 1er positionnement ( ANNEXE C ).
Modalités : en demi groupe pendant 1 heure
Le professeur principal explicite les consignes selon la
demande des élèves.
·
Une synthèse des fiches est élaborée par le
professeur principal et l’infirmière puis diffusée à l’ensemble de l’équipe
( ANNEXE D ) qui dispose ainsi d’une image de la classe. Afin de préserver
la vie privée des élèves, les fiches Statistique Sociale et Scolaire sont
détruites après exploitation.
·
Les autres fiches ( ANNEXE B-C ) constituent le
début du dossier individuel de chaque élève. Tous les dossiers sont
conservés au CDI et peuvent être à tout moment consultés par les membres de
l’équipe.
·
Chaque trimestre, le professeur principal suit et
affine le projet de chaque élève lors d’entretiens informels pendant les
cours, en présence de l’ensemble des élèves ( pas d’heures de professeur
principal prévues dans l’emploi du temps du lycée ).Ce suivi de projet est
important compte tenu du fait que nos élèves ne sont pas toutes dans la
section de leur choix. Myriem R. est par exemple une élève issue de 3ème
qui ne veut pas poursuivre dans cette section : ayant un bon niveau
d’Enseignement Général, elle postulera dès cette année pour un CAP
graphiste en alternance. Elle revient à son premier projet et nous avons
effectué ensemble les démarches nécessaires. C’est l’occasion d’échanges
collectifs enrichissants.
·
Régulièrement, l’équipe pédagogique élargie se
concerte sur les projets en cours et sur les cas individuels d’élèves en difficulté.
Des décisions sont alors prises par l’ensemble des professeurs : ce sont
des démarches à faire auprès de la conseillère d’orientation, de
l’assistante sociale, de l’infirmière voire des avertissements donnés par
toute l’équipe pour des problèmes de comportement ou de mauvaise volonté à
se plier au règlement intérieur.
Un compte-rendu de la réunion est effectué
systématiquement par le professeur principal et
distribué à tous les membres de l’équipe ainsi qu’au
Proviseur.
Modalités : 5 réunions de
concertations de septembre à mai
Réunions en dehors des heures de
cours, généralement entre 12h30 et 13h30.
·
Au début du 3ème trimestre, le
professeur principal effectue un second positionnement individuel ( ANNEXE
B et E ) afin d’apprécier l’évolution de l’élève.
·
Au cours du 3ème trimestre, le
professeur principal organise des entretiens individualisés selon un
planning, chaque élève est reçu par 2 adultes ( 1 enseignant + 1 non
enseignant ) dans le bureau de la conseillère d’orientation. Les adultes disposent
du dossier de l’élève comprenant les deux positionnements, les relevés de
notes ou les bulletins trimestriels, éventuellement les feuilles
d’Avertissement et d’Exclusion et, si le stage en entreprise a déjà eu
lieu, la photocopie de l’évaluation du maître de stage. A la fin de
l’entretien, les deux adultes complètent la fiche BILAN DE L’ENTRETIEN
INDIVIDUALISE ( ANNEXE F ) et la joignent au dossier de l’élève.
Modalités : 30 minutes
par élève
En dehors des heures de cours des
adultes mais pendant le temps scolaire des
élèves.
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Un bilan des entretiens individualisés est fait
d’une part par l’équipe pédagogique lors d’une réunion de concertation et
d’autre part par le professeur principal avec les élèves ( ANNEXE G ) .
Conclusion :
Le suivi individuel est indispensable pour la
réussite de nos élèves et leur insertion.
Il est très enrichissant tant pour les membres de
l’équipe que pour les élèves .
Cependant, ce travail effectué principalement en
dehors du temps de travail est très lourd à assurer pour l’équipe.
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